Recherches en cours et en projet

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Mise Ă  jour : 5 septembre 2019

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PLAN

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RECHERCHE CLINIQUE et FONDAMENTALE (LPN/IME)

Créé en 1987 par Jacques Fradin (DM), l’Institut de MĂ©decine Environnementale (IME), via son Laboratoire Psychologie & Neurosciences (LPN), dĂ©veloppe depuis plus de 30 ans des recherches en thĂ©rapie neurocognitive et comportementale (TNC) dans la perspective d’une intĂ©gration transdisciplinaire large (biologie du comportement, sciences de l’évolution/Ă©thologie, sciences et neurosciences cognitives, psychiatrie/psychologie, sociologie, pĂ©dagogie, management, etc.).

Il développe aussi des applications de cette approche (ANC) dans les domaines :

  • De la pĂ©dagogie
  • Du management/des RH (RPS, QVT, RSE
)
  • Des organisations
  • De la prĂ©vention et la gestion de crise

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Intentions et orientations qui sous-tendent nos recherches sur les comportements

Les objectifs pratiques sont de s’appuyer sur les mĂ©thodologies/outils d’exploration des sciences « dures » pour mieux :

  • Objectiver les comportements et cognitions :
    • SĂ©lectionner de façon pertinente et valider les outils psychomĂ©triques, comportementaux et de mesure visuelle (notamment numĂ©riques).
    • Relier clinique et substrats neuronaux/biologiques (Ă  l’instar de ce que fait la mĂ©decine).
    • Contribuer ainsi Ă  faire passer ces disciplines du statut de « sciences molles » Ă  « sciences dures ».
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  • Rationaliser/dĂ©montrer :
    • Passer des statistiques exploratoires/descriptives Ă  l’expĂ©rimental (statistiques explicatives, clinique au sens mĂ©dical du terme, expĂ©rimentation au sens de recherche de causalitĂ©s/preuves, test de provocation
),
    • DiffĂ©rencier ce qui relĂšve de la psychologie (ce qui s’apprend = contenus cognitifs) et de la neuropsychologie (structurel, qui ne peut que se gĂ©rer selon des modalitĂ©s innĂ©es propres Ă  des rĂ©seaux neuronaux spĂ©cifiques = contenants neurocognitifs). Dans ce modĂšle, ce que l’on nomme s’ordinaire biais cognitifs ne nous enferment pas autant qu’on le pense : ils relĂšvent avant tout des caractĂ©ristiques de ces rĂ©seaux
 et sont donc modifiables en apprenant Ă  mieux conscientiser et gĂ©rer/faire basculer des « modes mentaux » associĂ©s Ă  ces rĂ©seaux.
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  • TransfĂ©rer : la science analyse, modĂ©lise, simplifie et fiabilise, elle amĂ©liore ainsi l’accessibilité :
    • Aux spĂ©cialistes du comportement
    • Mais beaucoup plus largement Ă  tous les autres professionnels qui ont besoin de compĂ©tences relationnelles, sociales et/ou d’accompagnement dans des dĂ©marches de changement et d’adaptation : de la santĂ©, du management, de la formation et de l’enseignement, de l’orientation, du coaching

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Axes de recherche

Au fil des annĂ©es, notre pratique et recherche clinique (protocoles Ă  cas uniques, Ă©tudes cliniques) et autres travaux de recherche (psychomĂ©trie, sciences et neurosciences cognitives, Ă©thologie
) ont fait Ă©merger une vĂ©ritable discipline nouvelle (la ThĂ©rapie Neurocognitive et Comportementale/TNC, amorce d’une 4e vague des ThĂ©rapies Comportementales et Cognitives / TCC[1]), rĂ©interprĂ©tant largement la nosologie psychologique et psychiatrique[2], autour de cinq axes de recherche :

A – Les modes mentauxsupĂ©rieurs automatique et adaptatif[3], dont les rĂ©seaux neuronaux gĂšrent respectivement 1/ le connu/maĂźtrisĂ© versus 2/ les situations d’incertitude, de complexitĂ©, de prise de risque

Notre capacité (expérientielle, culturelle = apprise) à identifier et développer une gestion agile de cette bascule fonctionnelle/instantanée[4] (comme au volant) est cruciale pour prévenir le stress, nous mettre dans un état mental plus propice pour faire face dans un monde incertain, innover, inventer, créer, coopérer, se distancer, rebondir aprÚs un échec, etc.
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B – Les troubles de l’assertivitĂ©, revisitĂ©s dans le cadre de ce que nous avons dĂ©nommĂ© positionnement grĂ©gaire/PG[5] (axe 1 : excĂšs ou manque de confiance en soi ; axe 2 : excĂšs ou manque de confiance en l’autre) implique les vieilles structures sous-corticales notamment de l’amygdale limbique, d’oĂč le caractĂšre fondamentalement irrationnel et peu contrĂŽlable (impulsifs, prĂ©gnants) des comportements concernĂ©s
 Divers exercices comportementaux spĂ©cifiques (comportements ou attitudes antidotes, incompatibles avec l’état ciblĂ©/traitĂ©, comme faire simuler – théùtralement – un Ă©tat de dominance par un soumis et vice-versa[6]
) permettent d’apporter des rĂ©ponses neurocognitives (i.e. qui activent des rĂ©seaux neuronaux antagonistes/antidotes) Ă  des comportements/des troubles peu rĂ©ceptifs aux dĂ©marches psychologiques/cognitives ou Ă©motionnelles classiques[7]

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C – A une Ă©poque oĂč l’addiction devient presque la norme sociale[8], nos travaux sur le lien (homĂ©ostasique/vicariant) entre comportements « hypofonctionnels » (Hypos) et compensations « hyperfonctionnelles » (Hypers) trouvent tout leur sens[9]: comment identifier et traiter les causes cachĂ©es (fonctions physiologiques dont les besoins ne sont plus satisfaits) de symptĂŽmes bruyants et aliĂ©nants, envahissants et frustrants, sources de dĂ©sinsertion sociale et de pathologie agressivo-dĂ©pressive ?
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D – Les facteurs de renforcement de la motivation, tantĂŽt externes, tantĂŽt internes : rĂ©flexion et outils d’autant plus essentiels que l’on s’adresse Ă  des sujets dĂ©crochĂ©s, dans une Ă©poque oĂč les rĂ©fĂ©rentiels sociaux et mĂ©tiers traditionnels se disloquent… Une re-centration sur nos motivations profondes/intrinsĂšques et inconditionnelles donc peu sensibles aux Ă©checs et au regard social se rĂ©vĂšle essentielle pour remobiliser les personnes dĂ©crochĂ©es et plus encore les dĂ©primĂ©s !
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E – Les troubles de la gouvernance psychologique posent la question de l’identitĂ©, autrement-dit de savoir « qui » (quels contenants/structures cĂ©rĂ©brales notamment) dĂ©cident de nos actes et les contrĂŽlent, mobilisent nos motivations[10], notre Ă©nergie et Ă  quelle fin ? C’est assurĂ©ment une problĂ©matique-clĂ© lors d’un choix de vie professionnel et disposer de quelques outils plus « objectifs/structurels » pour mieux dissocier, dans notre ressenti, « qui » pense « quoi » et Ă  quelle fin (au sens le plus neurobiologique du terme) ?
D’un certain point de vue, nous sommes moins dĂ©finis par notre gĂ©nĂ©tique personnelle (celle qui nous diffĂ©rencie des autres) et notre culture (notre « identitĂ© consciente ordinaire ») car cette identitĂ© change largement quand nous changeons de gouvernance mentale, autrement-dit lorsque nous ne mobilisons pas les mĂȘmes neurones ! Ainsi, l’empathie dĂ©pend de la mobilisation du cortex prĂ©frontal et les tendances psychopathiques davantage de celle de l’amygdale, plus que de notre personnalitĂ©. Redit autrement, notre personnalitĂ© ordinaire serait plus un apprentissage de modalitĂ©s fonctionnelles (mobilisation de contenants/stratĂ©gies mĂ©tacognitives) que de contenus culturels.
Par ailleurs, tout ce que nous pensons de nous mais aussi des autres et du monde n’est qu’une reprĂ©sentation de notre cerveau, donc une part de nous, de notre vĂ©ritable et large/rĂ©elle identitĂ©. La notion de complexe est donc un non-sens neuronal.
La rĂ©silience, l’agilitĂ© suppose une distanciation de cette identification « enfermante » qu’il faut constamment dĂ©construire pour (re)devenir crĂ©atif, ouvert et rĂ©silient.
Ce 5e axe pourrait Ă©galement se rĂ©vĂ©ler trĂšs prometteur en matiĂšre de comprĂ©hension de troubles du dĂ©veloppement, comme l’autisme/l’Asperger notamment.

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Programmes en cours

En 2016, l’IME (créé en 1987 par Jacques Fradin) s’est scindĂ©e en deux entitĂ©s indĂ©pendantes (IME Conseil SARL dĂ©tenue par Pierre Moorkens) et le Fonds IME (Fonds de Dotation créé et dĂ©tenu par Jacques Fradin : https://www.fonds-ime.org/), qui a repris les activitĂ©s de Recherche (Laboratoire Psychologie & Neurosciences / LPN : https://www.fonds-ime.org/laboratoire-lpn/) et les missions sociĂ©tales. Son financement provient des dons dĂ©fiscalisables et pour une moindre part de R&D. Ses bĂ©nĂ©fices sont totalement consacrĂ©s Ă  des activitĂ©s d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral.

AprĂšs une courte pĂ©riode de transition/rĂ©organisation, plusieurs projets ambitieux (potentiellement des « premiĂšres mondiales ») ont Ă©tĂ© mis en Ɠuvre, dans le cadre de nouvelles et prestigieuses coopĂ©rations institutionnelles :

Depuis 2017 : Avec le CollĂšge de France (Pr. Alain Berthoz), LaPsyDe (Pr. Olivier HoudĂ© et Pr. GrĂ©goire Borst), SalpĂ©triĂšre/APHP (Pr. David Cohen) sur la thĂ©matique : croisement entre 1/ stratĂ©gies neurocognitives d’adaptation (validation IRMf) en situation de replanification spatiale et 2/ influence du positionnement grĂ©gaire (dominance/soumission) ?

Depuis fin 2018 : Avec UCLouvain (Pr. Pierre Philippot) et Tarnier/Curie/APHP (Pr. Bernard Granger), sur la thĂ©matique : impact de la thĂ©rapie neurocognitive (amorce d’une 4e vague de TCC dĂ©veloppĂ©e par l’IME/LPN) sur les troubles borderline et les addictions


À partir de 2020 : en coopĂ©ration avec l’UniversitĂ© de Bourgogne-Franche-ComtĂ© et le CHU de Dijon (Pr. Benoit Trojak), l’IME lance un D.U. des ThĂ©rapies Neurocognitives et Comportementales (premiĂšre mondiale) Ă  destination des psychiatres, psychologues et chercheurs, intĂ©grant l’ensemble des approches Neurocognitives existantes, dont la TNC dĂ©veloppĂ©e par IME/LPN est la plus ancienne et structurĂ©e.
Un projet de recherche croisĂ©e autour de la prise en charge des addictions en TNC est prĂ©vu, dans le prolongement des recherches sur ces thĂ©matiques en cours avec UCLouvain (amorce d’une Ă©tude multicentrique ?).

Mis en place Ă  la demande de l’UniversitĂ© de Bourgogne, ce nouveau D.U viendra prolonger le succĂšs du D.U. Psychologie et PĂ©dagogie du Comportement Alimentaire (PPCA), rĂ©fĂ©rent dans son domaine en France (prise en charge TCC et TNC des TCA) et codĂ©veloppĂ© depuis 7 ans par l’IME et l’UniversitĂ© de Bourgogne-Franche-ComtĂ©.

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Communications

L’ensemble des communications du LPN est prĂ©sentĂ© sur notre site :
https://www.fonds-ime.org/toutes-publications-lpn/

Parmi les études et publications interrompues par la séparation IME Conseil / Fonds IME (réorganisation/refinancement) :

  • Articles rĂ©cemment soumis :
    • de Chalvron-Peltier, S., Lefrançois, C., Lebib, R., Prata, J.L., Fradin, J. (soumis). Eco-conduite : quand la colĂšre diminue le sentiment d’auto-efficacitĂ© liĂ© Ă  l’éco-conduite / Eco-driving: when anger decreases self-efficacy associated with eco-driving.
    • de Chalvron-Peltier, S., Porro, B., Lebib, R., Prata, J.L., Fradin, J. (soumis). Evaluation cognitive d’une formation portant sur les compĂ©tences sociales : estime de soi, sentiment d’efficacitĂ© personnelle, contrĂŽle perçu et stratĂ©gies de coping. Cognitive assessment of a social skills training: self-esteem, self-efficacy, perceived control and coping strategies. European Review of Applied Psychology / Revue EuropĂ©enne de Psychologie AppliquĂ©e
  • Articles en cours de finalisation (partiellement financĂ©s) :
    • Effects of Mental Mode Management training on state-anxiety, physiological and psychological stress in a sample of workers: An exploratory study.
    • Stress professionnel et burnout et mode de pensĂ©e adaptatif chez les universitaires.
    • Stress scolaire et mode de pensĂ©e adaptatif dans un Ă©chantillon de 8000 lycĂ©ens français.
    • Stress scolaire, anxiĂ©tĂ© et positionnement grĂ©gaire dans un Ă©chantillon de 8000 lycĂ©ens français
    • Effet des relations parents/enfants sur le stress scolaire et l’anxiĂ©tĂ© dans un Ă©chantillon de 8000 lycĂ©ens français
    • Effets des motivations primaires sur la prise de conscience d’une consommation responsable
    • Eco-consommation Ă©nergĂ©tique et mode de pensĂ©e adaptatif chez des français
    • Validation d’une Ă©chelle des Modes mentaux (MM)
    • Validation d’une Ă©chelle du positionnement grĂ©gaire (PG)
    • Validation de la version française de l’Inventaire des comportements de soumission de Gilbert
    • ESTIME (Ă©tude sur le stress au travail IME) : 5000 rĂ©pondants dans quatre pays/rĂ©gions francophones ou nĂ©erlandophone.
    • Effets des motivations primaires dans le comportement d’achat de lingerie
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ThÚses en cours (partiellement financées) ou récemment soutenue

1 – ThĂšse d’AurĂ©lie van Dijk : Troubles du Positionnement GrĂ©gaire (soutenance : fĂ©vrier 2019).

L’assertivitĂ© caractĂ©rise une personne qui possĂšde des capacitĂ©s sociales lui permettant de s’affirmer en se respectant et en respectant les autres. Cette compĂ©tence est importante dans la vie personnelle et professionnelle pour cultiver des relations interpersonnelles qualitatives sur le court, moyen et long terme. Cependant, tout individu ne possĂšde pas les capacitĂ©s sociales lui permettant de se comporter avec assertivitĂ©. Les individus non assertifs adoptent soit des comportements de soumission (i.e. tendance naturelle Ă  se soumettre aux autres plutĂŽt qu’à s’affirmer ou Ă  diriger) soit des comportements de dominance (i.e. tendance Ă  influencer les autres et Ă  chercher Ă  prendre le pouvoir sur eux). La qualitĂ© des relations avec autrui des individus non assertifs peut s’en trouver altĂ©rĂ©e. MalgrĂ© cela, les comportements non-assertifs perdurent dans le temps. Comment ces comportements se maintiennent-ils et pouvons-nous les corriger durablement ?

Pour rĂ©pondre Ă  ces questions, le prĂ©sent travail comprend deux volets : un volet expĂ©rimental destinĂ© Ă  Ă©tudier le fonctionnement cognitif des individus en fonction de l’assertivitĂ© et un volet clinique Ă©laborĂ© pour tester l’effet de techniques thĂ©rapeutiques cognitives et comportementales qui corrigeraient le manque d’assertivitĂ©. Dans le premier volet, nous avons Ă©tudiĂ© les performances perceptives, attentionnelles et mnĂ©siques des sujets en fonction de leur assertivitĂ© et de l’assertivitĂ© des stimuli prĂ©sentĂ©s. Pour cela, nous avons respectivement enregistrĂ© l’activitĂ© Ă©lectrique cĂ©rĂ©brale des sujets par Ă©lectroencĂ©phalographie, Ă©tudiĂ© leurs mouvements des yeux par oculomĂ©trie et mesurĂ© leurs performances Ă  une tĂąche de mĂ©moire sociale. Nos rĂ©sultats rĂ©vĂšlent que la dominance sociale est traitĂ©e en prioritĂ© (dĂšs 100ms aprĂšs la prĂ©sentation du stimulus) et qu’elle influence notre rĂ©ponse comportementale car les sujets fixent plus frĂ©quemment les visages de dominance (en comparaison aux stimuli de soumission) s’ils sont prĂ©sentĂ©s pendant une courte durĂ©e (750ms) puis ils les Ă©vitent si la prĂ©sentation se prolonge (20 secondes). Dans le second volet, nous avons analysĂ© l’effet d’une nouvelle technique thĂ©rapeutique (la technique du Positionnement GrĂ©gaire ou PG) comparativement Ă  une technique existante (la mĂ©thode d’affirmation de soi des ThĂ©rapies Cognitives et Comportementales) dont les effets sur les comportements assertifs ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© mis en Ă©vidence. Nos rĂ©sultats rĂ©vĂšlent que l’entrainement Ă  l’adoption d’un comportement assertif selon la mĂ©thode d’affirmation de soi ou selon la technique du PG conduit Ă  une augmentation des comportements assertifs et Ă  une diminution des comportements de soumission, du niveau d’anxiĂ©tĂ© et du niveau de dĂ©pression.

Articles Ă  venir.
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2 – ThĂšse d’Alexander Castilla : Étude des processus neurocognitifs impliquĂ©s dans la flexibilitĂ© mentale et l’apprentissage chez les enfants et les adolescents normaux et pathologiques.

Trois axes de recherche :

  • Axe 1 : processus de flexibilitĂ© mentale et le contrĂŽle cognitif dans les espaces extrapersonnel et pĂ©ripersonnel en utilisant le paradigme d’amorçage nĂ©gatif.
  • Axe 2 : rĂŽle du cervelet dans le contrĂŽle cognitif chez les enfants et les adolescents.
  • Axe 3 : Ă©valuation du Positionnement GrĂ©gaire et de son influence/modulation des processus adaptatifs et activations neuronales.

Les principaux articles et communications sont attendus en troisiÚme année (2020)

Intentions de la thÚse :

  • Étudier les particularitĂ©s des mĂ©canismes adaptatifs chez l’enfant et l’adolescent (normal ou psychopathologiques) dans le contexte spatial et ses substrats neuronaux (supposĂ©s cĂ©rĂ©belleux, voie dorsale), comparativement aux mĂ©canismes cognitifs et Ă©motionnels (voie limbique, ventrale).
  • On sait que cette voie ventrale est relativement rĂ©sistante au changement et sensible aux mĂ©canismes d’évitement d’ordre Ă©motionnel et social.
  • L’idĂ©e est de valider la relative plus grande fluiditĂ© de la voir dorsale, tant chez les sujets normaux que pathologiques, ce qui pourrait donner des pistes intĂ©ressantes/innovantes en psychothĂ©rapies neurocognitives mais aussi en pĂ©dagogie voire en management (mobilisations corporelles appropriĂ©es
).
  • L’idĂ©e est Ă©galement de croiser ces donnĂ©es de changement (par la voie dorsale) de Modes Mentaux supĂ©rieurs (systĂšme1/systĂšme 2 ou MM automatique/adaptatif selon les terminologies) avec le Positionnement GrĂ©gaire.

Enjeu opĂ©rationnel : comprendre comment mieux mobiliser la fluiditĂ© mentale chez les enfants et ados sains et pathologiques, notamment par l’adaptation spatiale (versus cognitivo-Ă©motionnelle le plus souvent utilisĂ©e).
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3 – ThĂšse d’Anne Claire Lafait : prise en charge TNC du Trouble de la PersonnalitĂ© Borderline

Ces travaux de recherche se dĂ©roulent actuellement dans le cadre d’une thĂšse de doctorat de Psychologie financĂ©e par le FIME, en partenariat avec l’UniversitĂ© Catholique de Louvain (Belgique), sous la direction du Pr Pierre Philippot et rĂ©alisĂ©e par Mme Anne-Claire Lafait. Cette thĂšse s’intĂ©resse Ă  l’évaluation de nouveaux Ă©lĂ©ments nosologiques, outils diagnostics et psychothĂ©rapeutiques mis en place au sein du LPN/IME et en lien avec la prise en charge du trouble de la personnalitĂ© Borderline. Cette thĂšse a dĂ©butĂ© en 2018 et devrait s’étendre sur 4 ans, comme il est d’usage en Belgique. Nous attendons donc une publication de la thĂšse au terme de ces quatre annĂ©es, ainsi qu’une publication d’articles scientifiques dans des revues Ă  comitĂ© de lecture avant ce terme.

Dans le cours de l’annĂ©e 2019-2020, les articles ci-dessous sont dĂ©jĂ  prĂ©vus pour une soumission :

  • Psychological processes in Borderline personality disorder: a systematic review.

Cet article revisite la littĂ©rature scientifique concernant les processus psychologiques apparaissant dans le trouble de la personnalitĂ© Borderline. Il a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© rĂ©digĂ© en français, il attend d’ĂȘtre finalisĂ© et traduit en anglais pour une revue internationale.

  • Processus psychologiques du Trouble de la personnalitĂ© Borderline : un modĂšle thĂ©orique basĂ© sur la TNC.

Cet article expose les modĂšles thĂ©orique et thĂ©rapeutique de ThĂ©rapie Neurocognitive et Comportementale dans le cadre de la prise en charge du trouble de la personnalitĂ© Borderline. Il devrait ĂȘtre publiĂ© dans une revue Ă  comitĂ© de lecture francophone.

  • Validation de la traduction française de l’Échelle de sensibilitĂ© au rejet A-RSQ

L’Échelle de sensibilitĂ© au rejet A-RSQ, qui est anglophone a Ă©tĂ© traduite et validĂ©e dans sa version française pour les besoins de la thĂšse de doctorat d’Anne-Claire Lafait. Cette validation doit faire l’objet d’un article dans une revue Ă  comitĂ© de lecture.

D’autres articles sont prĂ©vus Ă  partir de 2020 pour rendre compte des rĂ©sultats de la thĂšse.

Certains rĂ©sultats devraient Ă©galement ĂȘtre soumis Ă  des confĂ©rences scientifiques nationales et internationales dĂšs 2020.

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Études en projet (en recherche de financements)

1 – Évaluation de la prise en charge TNC des addictions comportementales (Pr. Benoit Trojak, psychiatrie, CHU Dijon) :

  • Études cliniques randomisĂ©es (TCC versus TNC, mĂ©dicaments versus TNC, stimulation magnĂ©tique transcrĂąnienne versus TNC
)
  • Travaux dans le prolongement de la thĂšse de A.C. Lafait (Pierre Philippot/ UCLouvain) sur troubles de la personnalitĂ© borderline / addictions.
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2 – Évaluation de la prise en charge TNC des TCA (Pr. Vincent Dodin, psychiatrie, UC Lille):

  • Études cliniques randomisĂ©es, TCC versus TNC,
    • Impact de la prise en charge des mĂ©canismes « Hypos » et « PG ».
  • Étude de cas en TNC :
    • Sur diverses pathologies courantes (anxiodĂ©pressives) Ă  lourdes (psychiatriques)
    • Soit dans le cadre d’une Ă©valuation de l’évolution d’un patient au fur et Ă  mesure de son suivi thĂ©rapeutique
    • Soit dans celui de vĂ©ritables Protocoles Ă  cas unique
    • Ces derniers pouvant donner lieu Ă  mĂ©ta-analyse.

De telles Ă©tudes constituent ordinairement une premiĂšre Ă©tape permettant la mise en place d’études plus larges (Ă©tudes cliniques randomisĂ©es, cohortes). Les observations rĂ©alisĂ©es lors de protocole de cas unique permettent d’élaborer Ă  moindre coĂ»t des hypothĂšses et Ă©lĂ©ments d’innovation (puisqu’elles introduisent la dimension temporelle permettant d’explorer l’impact direct de multiples interventions, de les rĂ©pĂ©ter, les croiser).

Ressources nécessaires :

    • Un assistant de recherche, Ă  temps partiel, permettant d’assurer l’administration et la gestion des questionnaires diagnostiques et de suivi auprĂšs des patients.
    • Un ou plusieurs psychothĂ©rapeutes appliquant la TNC auprĂšs de leurs patients.
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3 – Comparaison de l’impact d’une prise en charge, en groupe, de type TNC (thĂ©rapie centrĂ©e sur le travail d’hypo) versus TCD

Une premiĂšre Ă©tude (thĂšse de doctorat d’A.-C. Lafait) sur les effets d’une prise en charge psychothĂ©rapeutique individuelle du trouble de la personnalitĂ© borderline en TNC est en cours.

Dans le prolongement de cette Ă©tude nous souhaitons mettre en place de maniĂšre expĂ©rimentale un groupe thĂ©rapeutique spĂ©cifique Ă  ce trouble. Sur le modĂšle de ceux existants en ThĂ©rapie Comportementale Dialectique (l’approche de rĂ©fĂ©rence pour le trouble borderline), ce groupe thĂ©rapeutique, s’inscrirait en complĂ©ment d’une thĂ©rapie individuelle, dans un hĂŽpital de jour, sur une durĂ©e de 6 mois Ă  1 an. Nous supposons que le contexte de groupe permettrait d’augmenter l’efficacitĂ© de la prise en charge psychothĂ©rapeutique TNC grĂące, notamment, Ă  la dynamique de groupe (entraide, interactions…) et au plus grand impact de certains outils thĂ©rapeutiques dans un contexte social (thĂ©rapie d’expositions comportementales / affrontements d’hypo).

Cette deuxiÚme étude visera à évaluer les effets de ce groupe expérimental.
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4 – Impact du PG sur les prises de dĂ©cision Ă  long terme

RĂ©plication de l’étude de T. Brosch[11] mettant en Ă©vidence un lien entre Ă©goĂŻsme et difficultĂ© Ă  tenir compte d’enjeux Ă  long terme, selon diverses modulations :

  • Chez l’adulte en Ă©valuant :
    • Le rĂŽle du PG sur la qualitĂ© de prise de dĂ©cision Ă  long terme
    • L’impact d’une intervention de type GMM et/ ou mĂ©ditation sur le PG et la qualitĂ© de prise de dĂ©cision Ă  long terme
    • L’impact d’un jeu de rĂŽle succinct (utilisant des jeux de rĂŽle antagonistes du PG considĂ©rĂ©) visant Ă  pallier l’effet du PG sur la qualitĂ© de prise de dĂ©cision Ă  long terme
  • Idem chez l’enfant et l’adolescent
    • Impact du PG et de la GMM sur le QI chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte
  • Cette Ă©tude s’inscrirait en faveur d’une Ă©ducation visant la rĂ©gulation prĂ©coce du PG chez l’enfant, et de la recherche de mĂ©thodes Ă©ducatives permettant cela.
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5 – Revisite de la symptomatologie des troubles autistiques

La pratique clinique et les retours d’expĂ©rience d’un certain nombre de praticiens laissent Ă  penser que les symptĂŽmes liĂ©s Troubles du Spectre Autistique (TSA), seraient difficiles Ă  dĂ©limiter et Ă  diagnostiquer, ce au-delĂ  du retard connu de la France dans la prise en charge de ce type de trouble.
Chez les autistes de type Asperger, une confusion entre des symptĂŽmes de type PG et un rĂ©el tableau autistique semble notamment rĂ©currente, alors mĂȘme que le trouble Asperger induit une difficultĂ© Ă  dĂ©coder et Ă  s’adapter aux rapports de type PG (ce qui suggĂšre des processus cognitifs et comportementaux, en lien avec le PG, dĂ©fectueux), et que cette observation puisse ĂȘtre confortĂ©e par l’activitĂ© singuliĂšre de l’amygdale (ordinairement mise en cause dans les comportements de type PG) chez les autistes asperger. Une Ă©tude consisterait donc Ă  analyser finement l’occurrence de « vrais » comportements de type PG chez les autistes notamment de type asperger et, en fonction des rĂ©sultats de cette exploration, de proposer une nouvelle grille diagnostique des TSA, notamment dans le syndrome d’Asperger.
En parallĂšle de cette investigation, nous souhaitons explorer l’hypothĂšse supportĂ©e par le Pr Henry Markram, laissant penser que l’autisme correspondrait Ă  un « syndrome du monde trop plein ». L’auteur, ainsi que d’autres, envisage l’idĂ©e que les symptĂŽmes autistiques puissent ĂȘtre – au moins en partie- dus Ă  une hypersensorialitĂ© dont dĂ©coulerait certains symptĂŽmes comme le repli de l’individu, la difficultĂ© Ă  traiter le regard, etc. Cette hypothĂšse est lĂ  Ă©galement supportĂ©e par des observations obtenues en imagerie cĂ©rĂ©brale, montrant une hyperconnectivitĂ© neuronale chez les autistes. Une exploration de cette hypersensorialitĂ©, en lien avec la sĂ©vĂ©ritĂ© des troubles autistiques et en confrontation avec l’implication rĂ©elle des comportements PG dans l’autisme pourrait venir complĂ©ter l’élaboration d’une nouvelle grille d’évaluation diagnostique des TSA permettant des diagnostics diffĂ©rentiels plus fins – et donc une meilleure prise en charge – des troubles autistiques ou assimilĂ©s Ă  l’autisme.
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6 – Revisite de la symptomatologie des Troubles du DĂ©ficit de l’Attention et de l’HyperactivitĂ© (TDAH)

Dans la mĂȘme optique que celle proposĂ©e dans l’étude nosologique des TSA, nous souhaiterions mener un travail visant à distinguer les symptĂŽmes liĂ©s au TDAH (et les diffĂ©rents types de TDAH entre eux) de traits de personnalitĂ© ou de comportements de type PG. En effet, la communautĂ© scientifique et praticienne s’accorde Ă  dire que le TDAH est vraisemblablement sur-diagnostiquĂ©, notamment auprĂšs des garçons. Un affinement des critĂšres diagnostiques permettrait ainsi de rendre les prises en charge plus spĂ©cifiques, et d’éviter parfois une prise en charge mĂ©dicamenteuse qui n’est pas neutre (cf. Ă©tudes portant sur la Ritaline).

[1] La 1ere vague des TCC est comportementale, la 2e est cognitive, la 3e émotionnelle et la 4e introduit dans les 3 premiÚres le support des neurosciences et autres disciplines scientifiques autour du comportement (TNC).

[2] Fradin, J. & Lefrançois, C. (2014). La Thérapie Neurocognitive et Comportementale. Prise en charge neurocomportementale des troubles psychologiques et psychiatriques. Bruxelles : De Boeck.

[3] Jonville, E., Lefrançois, C. & Fradin, J. (2012). Bien utiliser son cerveau pour vivre sans stress.  L’Essentiel de Cerveau & Psycho, N°10, pp 84-89

[4] Fradin, J., Aalberse M., Gaspar L., Lefrançois C. & Le Moullec F. (2008). L’intelligence du stress. Paris : Eyrolles.

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