Programme Lauréat de Paris-&-Co.
RĂ©duire la consommation d’Ă©nergie dans l’habitat est un des objectifs importants pour rĂ©ussir la transition Ă©nergĂ©tique.
Identifier les dĂ©terminants de la rĂ©sistance au changement ou des effets rebonds induits par le relĂąchement des efforts dans des bĂątiments performants est l’objectif de cette Ă©tude, qui tient compte de quatre aspects :
- niveau d’information technique
- connaissances et représentations
- appartenance sociale
- individu et motivation primaires (ou intrinsĂšques)
Constat
En termes de consommation énergétique individuelle dans les habitations, il existe une évolution des systÚmes de valeur liés à la sensibilité écologique mais en faible corrélation avec la consommation réelle.
Ce qui sâexplique notamment par les reprĂ©sentations (croyances) et la recherche de confort.

Objectif principal : identifier les dĂ©terminants de la rĂ©sistance au changement, ou des effets rebonds (baisse des efforts de dĂ©pense énergĂ©tique dĂšs lors que le bĂątiment est considĂ©rĂ© comme performant) en tenant compte de quatre aspects :Â
- techniqueÂ
- connaissances et cognition Â
- appartenance sociale Â
- individu et personnalitĂ©.Â
Objectifs secondaires : évaluer les effets simples et multiples de quatre outils permettant de modifier les comportements,Â
- communication technique Â
- communication technique et cognitive (psychologique)Â
- travail sur la norme (via la personnalitĂ©),Â
- gestion des modes mentaux. Â
Méthode
Recherche longitudinale (14 mois), repartie en 6 temps :
- Ăvaluation des sites dâexpĂ©rimentation et rĂ©alisation des diffĂ©rents supports de communication.Â
- PremiĂšre mesure des variables psychologiques et mesure de la consommation énergĂ©tique rĂ©elle des participants, + entretien tĂ©lĂ©phonique ou prĂ©sentiel.Â
- Constitution des groupes expĂ©rimentaux.Â
- Seconde mesure de lâensemble des variables dans chaque groupe.Â
- TroisiĂšme mesure de lâensemble des variables dans chaque groupe.
- QuatriĂšme mesure de lâensemble des variables, + entretien tĂ©lĂ©phonique ou prĂ©sentiel.
PrĂ©sentation de l’Ă©tude
Mise Ă jour : mai 2015
NOM DU PROJET : DD6- Ătude des liens entre personnalitĂ©, utilisation des fonctions cognitives et Ă©co-consommation Ă©nergĂ©tique. |
Date de début : 2013 | Date de fin : 2016 |
R – Psychologie |
1.   Objectifs
Introduction : Dans le cadre dâune recherche transdisciplinaire, qui associe psychologie, sociologie et technologie, il sâagit dâanalyser les comportements de consommation Ă©nergĂ©tique sur un axe diffĂ©rentiel, soit sur un site de bĂątiments qui seront Ă©quipĂ©s de capteurs dâĂ©nergie et dâenregistreurs des consommations dâĂ©nergie et sur un autre site non Ă©quipĂ©s. Nous Ă©valuerons les liens entre les profils psychosociaux des utilisateurs/habitants, leurs comportements Ă©nergĂ©tiques, leur consommation Ă©nergĂ©tique subjective (perçue) et objective (mesurĂ©e). Puis, dans une seconde Ă©tape nous rĂ©aliserons une Ă©tude interventionnelle mettant en Ćuvre diverses stratĂ©gies de sensibilisation des usagers Ă la nĂ©cessitĂ© et aux moyens dâune plus grande sobriĂ©tĂ© Ă©nergĂ©tique. En effet, lâefficacitĂ© Ă©nergĂ©tique des logements/locaux et matĂ©riels utilisĂ©s ne suffit pas, Ă elle seule, Ă rĂ©duire les consommations dâĂ©nergie. Nombre dâĂ©tudes ont montrĂ© les limites de lâefficacitĂ© Ă©nergĂ©tique purement technique : les euros Ă©conomisĂ©s sont trĂšs vite dĂ©pensĂ©s dans dâautres investissements souvent plus Ă©nergivores. ParallĂšlement, certaines opĂ©rations dont « dĂ©fi familles Ă Ă©nergie positive » montrent que la modification comportementale des usagers reste une Ă©tape clĂ© de la consommation Ă©co-Ă©nergĂ©tique. Ainsi, lâefficacitĂ© technique doit aller de pair avec la sobriĂ©tĂ© comportementale. Et il nâest de sobriĂ©tĂ© sans une pĂ©dagogie adaptĂ©e, inscrite dans une dĂ©marche durable et transversale, dans le temps avec les usagers.
Les objectifs :
Objectif principal : identifier les déterminants de la résistance au changement, ou des effets rebonds (baisse des efforts de dépense énergétique dÚs lors que le bùtiment est considéré comme performant).
4 aspects : technique, connaissances et cognitions, norme dâinternalitĂ© (appartenance sociale), individu/personnalitĂ©.
Objectifs secondaires : identifier les effets simples et multiples, directs et indirects (en terme de variance expliquĂ©e) dâoutils de modification des comportements
4 aspects : communication technique, communication technique et cognitive, travail sur la norme (via la personnalité), norme et gestion des modes mentaux.
Nous pensons dĂ©montrer que l’adoption de comportements de consommation favorisant le dĂ©veloppement durable et l’attĂ©nuation de la rĂ©sistance au changement sont plus aisĂ©es pour les individus assertifs disposant d’un LOC interne modĂ©rĂ© (croyances rationnelles), d’un fort sentiment de cohĂ©rence et dont les connexions entre cortex prĂ©frontal et amygdale permettent un mode de pensĂ©e adaptatif. Nous faisons Ă©galement l’hypothĂšse que ces personnes sont les plus enclines Ă convaincre les membres de leur groupe Ă adopter ces comportements sans les imposer, soit sans crĂ©er de la rĂ©sistance au changement, notamment chez les dominants de leur groupe d’appartenance. NĂ©anmoins, nous pensons que l’effet des variables personnelles (LOC, SOC, assertivitĂ© et mode mental adaptatif) est mĂ©diatisĂ© par l’influence informative et normative. Enfin, nous pensons quâun Ă©quipement technologique efficace accentue lâeffet des variables telles lâassertivitĂ© et un mode mental adaptatif. Cette dĂ©monstration permettra dâenvisager des formations ou des pĂ©dagogies (sous toutes formes) visant Ă attĂ©nuer la rĂ©sistance au changement des consommateurs et Ă terme de diminuer les dĂ©penses Ă©nergĂ©tiques.
2. Ătat de lâart
Si, en 2001, la part des mĂ©nages reprĂ©sentait 26% de la consommation Ă©nergĂ©tique, les chiffres prĂ©cĂ©dents permettent de prĂ©voir une augmentation de 35 % dâici 2020 tout en tenant compte des gains en matiĂšre dâefficacitĂ© Ă©nergĂ©tique. Cette augmentation prend principalement sa source dans lâaugmentation de la taille des logements, dans le nombre dĂ©multipliĂ© dâappareils Ă©lectriques possĂ©dĂ©s, dans la hausse des standards de confort individuel mais Ă©galement dans lâabsence de modification des comportements individuels de consommation Ă©nergĂ©tique qui restent une des clĂ©s de la baisse ou au contraire de lâaugmentation de la consommation Ă©nergĂ©tique. Et ce, bien que le sujet de la consommation durable, responsable ou citoyenne, ait, au cours de la derniĂšre dĂ©cennie, gagnĂ© en intĂ©rĂȘt auprĂšs des consommateurs.
Dans le champ de la psychologie, l’absence de modification (ou lenteur de modification) des comportements de consommation est principalement expliquĂ©e par la thĂ©orie de la rĂ©sistance au changement. Laquelle est pour une part issue des travaux sur la dissonance cognitive et plus rĂ©cemment sur ceux concernant le sens de la cohĂ©rence (SOC, Sense of Coherence), concept proche mais pourtant diffĂ©rent. La dissonance cognitive est un concept Ă©laborĂ© par Festinger (1957) qui a dĂ©montrĂ© que lorsqu’une cognition prĂ©-existante se trouve perturbĂ©e par une nouvelle cognition antagoniste de la prĂ©cĂ©dente, l’individu se trouve alors en Ă©tat de tension psychique (ou Ă©tat de dissonance cognitive). Cet Ă©tat de tension va l’engager Ă mettre en place des stratĂ©gies conscientes ou inconscientes (ou mode de rĂ©duction de la dissonance cognitive) qui visent Ă restaurer son Ă©quilibre cognitif. Parmi ces stratĂ©gies, on trouve le rejet (ou l’oubli) pur et simple de la nouvelle cognition, ou encore la crĂ©ation de cohĂ©rence lĂ oĂč il n’y en a pas forcĂ©ment. Il s’agit ici de crĂ©er un lien entre les deux cognitions afin de les rendre toutes deux pertinentes. Une troisiĂšme consiste Ă adapter la cognition initiale Ă la nouvelle ainsi qu’au comportement qui en dĂ©coule, de fait, la pensĂ©e s’adapte alors au comportement et non l’inverse. Une autre de ces stratĂ©gies pour rĂ©duire la dissonance cognitive est le processus de rationalisation. Largement utilisĂ©e par les ThĂ©rapies Cognitives et Comportementales (TCC), il consiste Ă modifier les croyances et les attitudes antĂ©rieures pour les accorder Ă la nouvelle cognition. NĂ©anmoins, quand l’individu utilise cette stratĂ©gie sans l’aide d’un thĂ©rapeute formĂ© aux TCC, elle est frĂ©quemment tronquĂ©e, on parle alors de rationalisation limitĂ©e. Par exemple, on verra chez un individu apprĂ©ciĂ© uniquement ses qualitĂ©s, alors qu’on ne verra que les dĂ©fauts d’une personne peu ou pas apprĂ©ciĂ©e. Les faits et gestes de cette personne Ă©tant analysĂ©s selon un filtrage cognitif sĂ©lectif. Ce filtrage est inconscient et s’exerce pour toute observation de l’environnement individuel, il permet Ă la fois de conforter un systĂšme de pensĂ©e préétabli et Ă©galement de rĂ©duire les tensions créées par la dissonance. En termes de consommation Ă©nergĂ©tique, un individu sensible aux problĂ©matiques environnementales mais de nature frileuse, ne diminuera que peu ou pas sa consommation Ă©nergĂ©tique et, pour rĂ©duire sa dissonance pourra, par exemple, se justifier son comportement par le fait que son logement est bien isolĂ©. Le sens de la cohĂ©rence ou SOC est, quant Ă lui, un concept Ă©laborĂ© par Antonovsky (1990) dans le contexte dâune thĂ©orie sociocognitive originale qui a fait suite Ă lâĂ©tude clinique des rĂ©cits des survivants des camps de concentration. Un individu cohĂ©rent perçoit les Ă©vĂ©nements extĂ©rieurs et sa propre vie comme comprĂ©hensibles, maĂźtrisables et ayant une signification pour le sujet (systĂšme de valeurs, engagement). Le SOC apparaĂźt comme une ressource qui attĂ©nue lâimpact des Ă©vĂ©nements stressants que ce soit sur la santĂ© ou sur la qualitĂ© de vie individuelle. Par ailleurs, il permet la mise en place de comportements ou de rĂ©action face aux diverses situations du quotidien aversives ou non, logiques et accordĂ©s au systĂšme de valeurs de l’individu, rĂ©duisant alors la dissonance cognitive. A l’inverse de cette derniĂšre qui est un Ă©tat (prolongĂ© ou non), le SOC apparaĂźt comme Ă©tant une disposition individuelle, soit un trait de personnalitĂ©. Donc, dans le contexte de la consommation durable, un individu plongĂ© dans une dissonance cognitive, par exemple « Je sais qu’il faut que je rĂ©duise mes dĂ©chets, je sais aussi que trois berlingots de lessive sont plus Ă©conomiques en termes de dĂ©chets qu’un bidon, mais comme c’est moins pratique, et que cela altĂšre mon confort, je continue d’acheter des bidons », aura tendance Ă mettre en place de nouvelles croyances (ex : finalement, trois berlingots prennent plus de place au niveau dĂ©chet qu’un bidon) pour rĂ©duire sa dissonance (= je ne pense qu’Ă mon confort et je ne protĂšge pas la planĂšte). Mais, si ce mĂȘme individu dispose d’un SOC Ă©levĂ© et que son systĂšme de valeur intĂšgre la protection de l’environnement, alors il rĂ©duira sa dissonance par la recherche d’informations et l’adoption d’un comportement rationnel. En effet, les individus dont le SOC est Ă©levĂ© ont tendance Ă adopter des comportements qu’ils vont juger bons, notamment pour leur santĂ©, leur qualitĂ© de vie et celles de leur entourage.
D’un aspect socio-psychologique, l’explication de la rĂ©sistance au changement se trouve dans la systĂ©mie (ou niveau groupal, selon Doise, 1982) sachant que n’importe quel groupe social, dont la famille (ou mĂ©nage) constitue un systĂšme. Le fonctionnement d’un systĂšme repose sur le principe dâhomĂ©ostasie. Par consĂ©quent, si une force est exercĂ©e sur un systĂšme, ce systĂšme lui opposera sa propre force en retour dans le simple objectif de maintenir son Ă©quilibre (Anzieu & Martin, 1990 ; Dicquemare, 2000 ; Doise & Moscovici, 1992). Par ailleurs, les thĂ©ories portant sur la norme sociale montrent que les individus ont tendance Ă se rapprocher (d’un point de vue cognitif et comportemental) de ce qu’ils pensent ĂȘtre la norme, soit lâopinion de la majoritĂ© (Beauvois & Le Poultier, 1986 ; Gangloff, 1997), ce, essentiellement par besoin dâidentification et de sentiment dâappartenance Ă un groupe. Les premiers travaux concernant la normalisation et lâinfluence sociale (Sherif, 1933; Asch, 1951) montrent que la pensĂ©e dominante n’est pas nĂ©cessairement exercĂ©e par un individu ou un groupe dominant, elle est créée par le groupe lui-mĂȘme, et l’ensemble du groupe va alors s’y conformer. Cette pensĂ©e dominante n’est, en fait, qu’une « moyennisation » de la pensĂ©e collective issue d’un mĂ©canisme de nĂ©gociation interindividuel implicite. A ce titre, on peut citer l’exemple de la consommation de produits biologiques, en terme de reprĂ©sentations mentales et des normes qui s’en suivent. Cette influence normative est cependant parfois contrĂ©e par l’influence minoritaire. C’est Doise et Moscovici (1969) qui vont initier les travaux sur l’influence minoritaire avec pour ambition d’offrir une thĂ©orie de l’influence qui puissent rendre compte de faits historiques particuliers tels que l’Ă©mergence et le dĂ©veloppement du fĂ©minisme, la rĂ©volution copernicienne ou encore l’impact de Martin Luther King, de GalilĂ©e, de Nelson Mandela… Ce second courant de recherche, plus minoritaire, ne cherche plus Ă rendre compte du conformisme mais du changement et de lâinnovation. Il situe dans le conflit entre personne et groupe la source de lâinfluence et son objet n’est plus la conformitĂ© mais les processus de diffĂ©renciation. Tout d’abord, il dĂ©finit un rapport dialectique portant sur les similitudes et diffĂ©renciations et postule que câest autour de cette dialectique que sâorganisent les modĂšles de lâinfluence. Ainsi, on diffĂ©rencie une influence informative (issue du contenu du message) dâune influence normative (au niveau des attitudes, valeurs, normes sociales). Bien que la premiĂšre vient avant la seconde, ces deux influences sont rarement dissociĂ©es, car il est impossible quâun contenu informatif ne comporte pas un minimum de normativitĂ© et inversement. Dans le contexte de la consommation durable, l’influence minoritaire semble longue Ă s’installer mais son processus est dĂ©montrĂ© car en termes de reprĂ©sentations sociales on note que chez les personnes ayant une consommation responsable, le regard portĂ© sur la consommation est plus critique, ils semblent avoir conscience des enjeux de la consommation et de son impact sur la sociĂ©tĂ© en gĂ©nĂ©ral, Ils se savent acteurs au sein dâun systĂšme. A l’inverse, les consommateurs qui ne pratiquent pas ce type de consommation ont une vision de la consommation beaucoup plus expĂ©rientielle et trĂšs ancrĂ©e dans leur quotidien (François-Lecompte, 2005). La question est donc de savoir pourquoi certains consommateurs sont sensibles Ă une influence informative et normative et pas d’autres. Une rĂ©ponse est apportĂ©e par la distinction entre l’influence manifeste qui se mesure par un changement dâattitude de l’influence latente qui est diffuse, progressive et souvent inconsciente. Le fonctionnement de ces influences ont deux types d’explication, soutenus par le type cognitif (traitement de l’information) : (i) lâindividu est dâautant plus influencĂ© quâil est en situation dâincertitude et le type socio-affectif ; (ii) lâindividu a plus de chances dâĂȘtre influencĂ© si la source dâinfluence fait partie de son environnement proche (Moscovici & Mugny, 1983). Pour Fradin et al. (2006), la part du cognitif est principalement due au fonctionnement « archaĂŻque » de lâamygdale (structure essentielle du dĂ©codage des Ă©motions et, en particulier, des stimulus menaçants) et de ses connexions avec le cortex frontal ventrolatĂ©ral (aires de Brodmann 44, 45 et latĂ©ral 47). L’ensemble permettant de passer dâun mode automatique de rĂ©ponse, par exemple, la fuite face Ă la peur, Ă un mode de rĂ©ponse choisi et adaptĂ© (cf. Hebb, 1949, 1980). De fait, pour que le comportement adoptĂ© soit adaptĂ©, le mode mental doit lui-mĂȘme ĂȘtre adaptĂ© (mode mental adaptatif), un mode automatique de rĂ©ponse conduisant inĂ©vitablement Ă une rĂ©ponse automatique et apprise. Les individus disposant d’un mode mental adaptatif changent plus facilement de comportements, ceux dont le mode mental est automatique devront dĂ©sapprendre avant de rĂ©apprendre. Enfin, ces individus peuvent eux-mĂȘmes devenir une source d’influence positive (ou « ambassadeur »).
L’ensemble de ces modĂšles, psychologiques ou socio-psychologiques, a pour dĂ©terminants des variables aussi bien situationnelles (principalement en lien avec l’enjeu reprĂ©sentĂ© par la situation et Ă©valuĂ© par l’individu) que des variables personnelles (en lien avec la personnalitĂ©). Parmi ces derniĂšres on trouve le Locus of Control (LOC, Rotter, 1966). Il s’agit d’une croyance gĂ©nĂ©ralisĂ©e et individuelle selon laquelle le dĂ©roulĂ© des Ă©vĂšnements ainsi que leur issue dĂ©pend de l’individu lui-mĂȘme ou de facteurs externes. On parle alors de LOC interne et de LOC externe. Un individu dit « externe » est celui qui croit que ce qui lui arrive est dĂ» au destin (chance ou malchance) ou du au pouvoir que certaines personnes ont sur lui. A l’inverse, un individu dit « interne » perçoit un Ă©vĂ©nement comme imputable Ă son comportement et Ă ses caractĂ©ristiques personnelles. Ce concept, bien que proche de celui de l’attribution causale (attribuer les Ă©checs ou les succĂšs Ă des causes internes ou externes), s’en distingue car, Ă l’inverse de l’attribution causale, il est reliĂ© Ă la thĂ©orie du renforcement positif/nĂ©gatif (loi de l’effet). En ce sens, le lien entre actions/pensĂ©es et Ă©vĂ©nements, est rĂ©alisĂ©e a posteriori dans le cadre de l’attribution causale, alors que, dans le cadre du LOC, ce lien est rĂ©alisĂ© a priori. Si, l’individu fait ce lien et qu’il y a renforcement (par exemple pour un Ă©lĂšve : « plus je travaille, plus j’ai de bonnes notes » ou « moins je travaille, moins j’ai de bonnes notes »), il dĂ©veloppera un LOC interne, Ă l’inverse, s’il ne perçoit pas le lien entre ses actions et les Ă©vĂ©nements, il dĂ©veloppera un LOC externe. NĂ©anmoins, lâeffet dâun renforcement nâest pas un processus automatique, il dĂ©pend de la perception ou de la non perception dâune relation causale entre le comportement et le renforcement subsĂ©quent. A ce titre, un des objectifs des TCC est d’amener l’individu Ă faire la relation entre ses comportements et les Ă©vĂ©nements. Cependant, l’objectif n’est pas d’amener le patient Ă ĂȘtre plus interne, mĂȘme si l’internalitĂ© est valorisĂ©e dans les sociĂ©tĂ©s industrialisĂ©es (Beauvois, 1984). En effet, Averill (1973) a montrĂ© qu’un fort contrĂŽle de la situation peut Ă©galement ĂȘtre dĂ©lĂ©tĂšre pour l’individu, notamment en cas de maladie, car l’individu trop interne se rend responsable de sa maladie, ce qui gĂ©nĂšre un Ă©tat de stress et d’anxiĂ©tĂ© voire de dĂ©pression peu propice Ă l’observance thĂ©rapeutique. Un autre trait de personnalitĂ© semble expliquer la rĂ©sistance au changement et concerne la tendance Ă la soumission ou Ă la dominance, ou thĂ©orie des rangs sociaux (Allan & Gilbert, 1997). A l’origine, cette thĂ©orie sâappuie sur celle de l’Ă©volution des espĂšces (Darwin) et sur la thĂ©orie de lâattachement de Bowlby et al. (1980) : les patterns dâattachement durant lâenfance sont internalisĂ©s en reprĂ©sentations mentales qui influencent le comportement et les relations interpersonnelles dâun individu tout au long de sa vie. Selon cette thĂ©orie des rangs, les individus dominants ont tendance Ă rĂ©sister fortement au changement s’ils pensent que ce changement leur est imposĂ©, alors que les individus soumis accepteront de s’y conformer sans toutefois en percevoir le sens. Fradin et al. (2006) ajoutent Ă cette thĂ©orie la tendance au rapprochement social excessif (axialitĂ©) ou Ă lâĂ©vitement social voire Ă la phobie sociale (marginalitĂ©). Ainsi un individu axial se montre trĂšs (trop) proche du groupe auquel il appartient et Ă©prouve alors des difficultĂ©s Ă dĂ©velopper des pensĂ©es qui lui sont propres, Ă l’inverse, l’individu marginal Ă©vite le groupe (Ă©vitement social) et refuse (en bloc) d’adopter les comportements du groupe. De fait, un individu axial adoptera les comportements de son groupe sans rĂ©flĂ©chir ni en percevoir les consĂ©quences et le marginal adoptera des comportements quasi inverses. La thĂ©orie du positionnement grĂ©gaire (PG, Fradin et al. 2006, 2008) positionne la personne assertive au centre de ces deux axes bipolaires (dominant/soumis et axial/marginal). Et, dans le modĂšle PG, se trouver Ă lâextrĂ©mitĂ© dâun axe ou dâun autre (voire des deux) constitue un trouble de lâassertivitĂ©. Ce concept, introduit par Salter (1949), se rĂ©fĂšre à   « lâhabiletĂ© dâun individu Ă sâexprimer pour dĂ©fendre ses droits sans empiĂ©ter sur ceux dâautrui ». Il a ensuite Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© par Wolpe (1969) qui considĂ©rait quâun individu ne peut ĂȘtre Ă la fois anxieux et assertif et que, par consĂ©quent, aider un individu Ă devenir plus assertif constitue une prise en charge des troubles anxieux (Hayes, Luoma, Bond, Masuda & Lillis, 2005 ; Rathus, 1975 ; Tice & Bratslavsky, 2000). Au niveau des comportements, l’individu assertif met du sens sur ses actes, en comprend les fondements et peut donc adopter des comportements stables sur le long terme et il dispose Ă©galement d’un LOC plus interne. NĂ©anmoins ces comportements sont Ă©galement reliĂ©s au systĂšme mĂ©tacognitif (en fait neurocognitif) lui-mĂȘme. Ainsi, un mode mental automatique ne favorisera pas le dĂ©veloppement d’un LOC interne, et par consĂ©quent l’individu aura moins de comportements assertifs. DĂ©velopper le LOC interne modĂ©rĂ© via le dĂ©veloppement de modes mentaux adaptatifs permettrait donc d’obtenir des comportements assertifs, l’ensemble ayant des effets directs et indirects sur les comportements de consommation. A ce jour, les travaux de lâIME dĂ©montrent que ces traits de personnalitĂ© agissent sur les comportements via lâutilisation de modes mentaux automatiques ou adaptatifs (Fradin et al., 2006, 2008). Ainsi les comportements peuvent ĂȘtre adaptĂ©s Ă la nouveautĂ© ou, au contraire, rĂ©sister au changement.
Par consĂ©quent, nous pensons que l’adoption de comportements de consommation favorisant le dĂ©veloppement durable et l’attĂ©nuation de la rĂ©sistance au changement sont plus aisĂ©es pour les individus assertifs disposant d’un LOC interne modĂ©rĂ© (croyances rationnelles), d’un fort sentiment de cohĂ©rence et dont les connexions entre cortex prĂ©frontal et amygdale permettent un mode de pensĂ©e adaptatif. Nous faisons Ă©galement l’hypothĂšse que ces personnes sont les plus enclines Ă convaincre les membres de leur groupe Ă adopter ces comportements sans les imposer, soit sans crĂ©er de la rĂ©sistance au changement, notamment chez les dominants de leur groupe d’appartenance. NĂ©anmoins, nous pensons que l’effet des variables personnelles (LOC, SOC, assertivitĂ© et mode mental adaptatif) est mĂ©diatisĂ© par l’influence informative et normative.
3. Aléas, incertitudes scientifiques, verrous technologiques
Toutefois, de Coninck (1997, 2000) a montrĂ© que lâapproche concernant lâopĂ©rationnalisation du changement durable doit ĂȘtre interdisciplinaire et inclure des domaines aussi larges que la sociologie, lâingĂ©nierie, la santĂ© publique, la gĂ©ographie et le design industriel. Or, mĂȘme si les efforts sont constants, les Ă©tudes actuelles ne sont pas encore transdisciplinaires. Si la psychologie est lâessence mĂȘme de la transdisciplinaritĂ© puisquâelle est commune Ă chacun des champs citĂ©s ci-dessus (en effet, comment associer, par exemple, le design industriel et la santĂ© publique sans comprendre dâune part les dĂ©terminants mais Ă©galement les effets du comportement humain ?), elle ne peut non plus faire lâĂ©conomie dâune association avec dâautres sciences. Dans ce cadre, lâIME prĂ©voit une collaboration avec des architectes et ingĂ©nieurs afin de valider un modĂšle qui permettra ultĂ©rieurement dâagir efficacement sur la modification comportementale en matiĂšre de consommation Ă©nergĂ©tique.
Ainsi, ce projet sâinscrit dans le cadre du programme 2D2E de lâOPAH qui vise Ă aider et Ă inciter les propriĂ©taires Ă entreprendre une dĂ©marche de rĂ©novation thermique et environnementale. Pour cela, lâOPAH mettra Ă la disposition de ces propriĂ©taires un certains nombres dâoutils permettant la rĂ©alisation des projets de rĂ©novation en 3 ans. Parmi ces outils, et grĂące Ă la recherche que nous proposons, on trouvera des instruments de mesure (rĂ©alisĂ©s par des industriels) ainsi quâune aide Ă la gestion comportementale.
En effet cette recherche a pour objectif de valider une modĂ©lisation des aspects reliant la personnalitĂ© des occupants avec leurs comportements de consommation Ă©nergĂ©tique. Ainsi, en fonction de certains traits de personnalitĂ© de chacun, nous serons en mesure de proposer des solutions plus efficaces (notamment en termes de pĂ©dagogie) afin que les occupants puissent amĂ©liorer leurs comportements sans toutefois que cela ne reprĂ©sente une contrainte pour eux (rĂ©sistance au changement). A terme, notre modĂ©lisation viendra appuyer le projet de plateforme P2ES. Cette plateforme est, Ă ce jour, un dĂ©monstrateur prĂ©-industriel de la tĂ©lĂ©gestion dâefficacitĂ© Ă©nergĂ©tique (liant confort, santĂ© et Ă©galement comportements) dĂ©veloppĂ© Ă partir de compĂ©tences avancĂ©es en analyse et rĂ©gulation, thermique, des comportements de consommation et de la qualitĂ© de lâair intĂ©rieur.
A ce jour, lâAgence Paris RĂ©gion Lab et OPAH mettent Ă notre disposition un secteur de recherche situĂ© Ă Paris intra-muros. Il sâagit dâune premiĂšre Ă©tape de la recherche qui devra, par la suite, ĂȘtre Ă©largie quant Ă ses lieux dâexĂ©cution, notamment en Province et en milieux ruraux (campagne, montage, mer) avec diffĂ©rents climats. Par ailleurs, les industriels associĂ©s nous permettent de tester lâefficacitĂ© de leurs prototypes mais nous ne sommes pas en mesure dâaffirmer si leurs produits pourront ou non ĂȘtre industrialisĂ©s.
Afin de garantir lâanonymat des personnes interrogĂ©es, les donnĂ©es seront anonymisĂ©es.
4. Description des travaux effectués
A ce jour, une premiĂšre recherche va ĂȘtre opĂ©rationnalisĂ©e courant 2015. Ce terrain de recherche est dâores et dĂ©jĂ effectif, il nous est mis Ă disposition par lâOPAH dans le cadre du programme 2D2E (opĂ©ration programmĂ©e de rĂ©novation de lâhabitat « dĂ©veloppement durable et Ă©conomies dâĂ©nergie) et concerne donc, pour une part, le secteur de la RĂ©publique Ă Paris (20 logements). Ces vingt logements seront Ă©quipĂ©s par la sociĂ©tĂ© RIC dâun instrument visant Ă mesurer et Ă informer lâoccupant du logement de sa consommation Ă©nergĂ©tique, ce qui constituera, pour notre propre recherche, une variable expĂ©rimentale (variable dichotomique : logement Ă©quipĂ© versus logement non Ă©quipĂ©). La seconde partie du terrain dâexpĂ©rimentation, toujours mis Ă disposition par lâOPAH, ne concerne pas RIC bien que nos rĂ©sultats leur seront transmis), il sâagit dâun terrain qui nous permettra de constituer un des groupes contrĂŽle de lâexpĂ©rimentation, il se situera Ă©galement Ă Paris et concernera quatre-vingt (80) logements.
Son protocole est constitué de 5 questionnaires :
– Positionnement grĂ©gaire (de Chalvron, Lafaye, Fradin et al. soumis) : ce questionnaire de 36 items mesure sur une Ă©chelle de Likert en 5 points les traits de soumission, dominance, axialitĂ©, marginalitĂ© et assertiviitĂ©.
– Un questionnaire de LOC (interne et externe) spĂ©cifique au dĂ©veloppement durable. En effet, certains psychosociologues tels que Beauvois avancent l’idĂ©e que l’internalitĂ© n’est pas un trait de personnalitĂ© mais bien une norme sociale (norme d’internalitĂ©). Il a, Ă ce titre, Ă©tĂ© mis en avant que le questionnaire de LOC de Rotter revĂȘt un caractĂšre socialement dĂ©sirable des explications internes (Jellison et Green, 1980). Cependant, Maltby et al. (2007) ont dĂ©montrĂ© que le LOC est bien un trait de personnalitĂ© que ne permettent pas de mesurer convenablement les questionnaires existants. Il s’agira donc de crĂ©er un questionnaire spĂ©cifique d’une dizaine d’items.
– Modes mentaux adaptatifs et automatiques (de Chalvron, Lafaye, Fradin et al. soumis) : ce questionnaire comporte 6 items dont 3 pour le mode mental adaptatif et 3 pour le mode mental automatique. Chaque mode mental est mesurĂ© sur une Ă©chelle visuelle analogique de 10 centimĂštres (voir page suivante).
– Sens de la cohĂ©rence : (SOC, OLQ, Antonosky, 1987) : ce questionnaire comprend 29 items mesurant le sens de la cohĂ©rence sur plusieurs Ă©chelles de Likert de 7 points chacune.
– Modification des comportements de consommation durable et attributions causales : crĂ©ation d’un questionnaire comportant 5 items mesurant les modifications de comportements (ou l’absence de modification) depuis 2 ans, 5 items mesurant les prĂ©visions de modification (ou l’absence de modification) dans l’annĂ©e Ă venir, 10 items d’attributions causales de ces modifications (ou de leur absence) en termes d’informations, de comprĂ©hension et de systĂšme de valeurs.
En terme de procédure
Dans un premier temps, les individus du parc de logements concernĂ©s (parc Ă©quipĂ© dâun systĂšme de mesure Ă©nergĂ©tique contrĂŽlable, cf. RIC, Polytopics vs par non Ă©quipĂ©) seront dâune part interviewĂ©s (entretiens semi-dirigĂ©s) et seront Ă©galement invitĂ©s Ă remplir plusieurs questionnaires (voir ci-dessous). Les entretiens semi-dirigĂ©s nous permettront dâobtenir des donnĂ©es qualitatives et notamment un verbatim qui sera repris lors de la rĂ©daction des documents pĂ©dagogiques. Les donnĂ©es issues des questionnaires de personnalitĂ© nous permettront, quant Ă elles, de constituer plusieurs groupes (tableau 1) qui recevront diverses informations :
Tableau 1Â : Constitution des groupes
Equipés (n = 20) | Non équipés (n = 80) | |
Groupes ContrĂŽle | Informations techniques fournies par le fabricant (RIC) | Informations techniques fournies par le fabricant (RIC) |
Groupes 1 | Informations techniques et pédagogiques (réalisées en partenariat avec ADSC) | Informations techniques et pédagogiques (réalisées en partenariat avec ADSC), |
Groupes 2 | Informations techniques, pĂ©dagogiques et normatives (modulĂ©es sur le plan psychologique, modes mentaux, assertivitĂ©âŠ). | Informations techniques, pĂ©dagogiques et normatives (modulĂ©es sur le plan psychologique, modes mentaux, assertivitĂ©âŠ). |
Dans une seconde Ă©tape de la recherche, deux autres groupes seront constituĂ©s. Dans le premier groupe, les individus auront les caractĂ©ristiques suivantes : assertives, LOC interne modĂ©rĂ©e, SOC Ă©levĂ© et mode mental Ă tendance adaptative, soit des caractĂ©ristiques que nous supposons ĂȘtre dĂ©terminante quant Ă un effet « ambassadeur ». Ce groupe sera divisĂ© en deux sous groupes, dans lâun des deux, les personnes recevront un message informatif et normatif Ă intervalle rĂ©gulier, dans l’autre sous-groupe, les personnes seront, de plus, formĂ©es aux techniques de l’engagement et Ă l’amĂ©lioration du mode mental adaptatif.
Dans le second groupe, les individus n’auront pas les caractĂ©ristiques requises pour ĂȘtre un « ambassadeur » efficace, mais dans un sous-groupe les personnes recevront un message informatif et normatif Ă intervalle rĂ©gulier et dans l’autre sous-groupe, les personnes seront Ă©galement formĂ©es aux techniques de l’engagement et Ă l’amĂ©lioration du mode mental adaptatif (tableau 2).
Tableau 2Â : Constitution des sous-groupes
Equipés (n = 20) | Non équipés (n = 20) | |||
Sous groupes 1 (n = 20) |
Caractéristiques requises non formés (n = 5) |
Caractéristiques requises formés (n = 5) |
Caractéristiques requises non formés (n = 5) |
Caractéristiques requises formés (n = 5) |
Sous groupes 2 (n = 20) |
Pas de caractéristiques requises non formés (n = 5) |
Pas de caractéristiques requises formés (n = 5) |
Pas de caractéristiques requises non formés (n = 5) |
Pas de caractéristiques requises formés (n = 5) |
Toutes les personnes devront accepter d’ĂȘtre suivies sur une durĂ©e d’un an, de remplir un autre questionnaire concernant les habitudes de consommation de leur entourage familial Ă 4 temps de mesure (frĂ©quence trimestriel, cf. planning) et de participer Ă deux entretiens de recherche en dĂ©but et en fin d’Ă©tude. Les deux derniers groupes permettront de complĂ©ter les rĂ©sultats de l’approche observationnelle (3 premiers groupes) par une approche expĂ©rimentale. Cette derniĂšre permettra d’examiner les effets Ă longs termes des influences informatives et normatives des personnes prĂ©disposĂ©es Ă leur meilleure conduite ainsi que l’effet d’une formation spĂ©cifiquement destinĂ©es Ă ces individus. Toutes les donnĂ©es seront anonymisĂ©es dĂšs le dĂ©but de la recherche.
Les mesures objectives par ailleurs obtenues grĂące aux appareils de mesure de la consommation Ă©nergĂ©tique permettront de confronter l’ensemble de ces rĂ©sultats psychosociologiques aux rĂ©sultats de la consommation rĂ©elle. Mais ils permettront Ă©galement d’Ă©valuer l’impact des sujets formĂ©s (deux derniers groupes) sur leur entourage proche et mĂȘme plus lointain : ont-ils Ă©tĂ© ambassadeurs dans leur immeuble ou entreprise ?
Les formations seront assurĂ©es par le mĂȘme psychologue afin d’Ă©viter l’effet psychologue (transmission d’un message diffĂ©rent..). En outre, par souci dĂ©ontologique et en accord avec l’Ă©tude d’Averill (1973), il ne s’agira pas d’accentuer un LOC dĂ©jĂ interne, mais bien d’en dĂ©velopper l’aspect rationnel.
Pour l’ensemble des hypothĂšses des variables objectives (consommation Ă©nergĂ©tique sur facture ou sur mesure) seront Ă©galement utilisĂ©es comme variables dĂ©pendantes.
5. Indicateurs de R&D
Articles et soumission Ă des congrĂšs scientifiques Ă venir
6. Acquisition de connaissances
A venir
7. Ressources humaines
Nom | Fonction dans le projet | Nb total dâheures/jours affectĂ©es au projet |
De Chalvron Stéphanie | Ingénieur de recherche | 91 heures |
Fradin Jacques | Directeur de recherche | 109 heures |
8. Références bibliographiques
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